Histoire

A l’Ere Tertiaire (-66 Ma à -2,58 Ma), Saint-Bénigne comme l’ensemble de la région est entièrement recouverte par le lac Bressan.

Avec le refroidissement du climat à l’Ere Quaternaire, les paysages changent. Les graviers charriés par les coulées de glace transforment la Saône en lac au bord duquel vivent de grands animaux : Pachydermes, félins, ours, boeufs…

C’est également à cette époque qu’apparaissent les premières traces de l’homme. L’Age de Pierre et de Bronze nous livrent quantités de vestiges qui montrent que notre région était riche en gibier et en poissons, attirant des peuplades venues de l’Est.

Vers le Xème siècle avant Jésus-Christ, une nouvelle migration arrive de Scandinavie, ce sont les Galls. Certains noms que l’on rencontre dans notre village tireraient leur nom de cette époque et de la langue Celte (Ternant, Les Teppes, Nizerelle et Varenne).

Les Gaulois vont ensuite se sédentariser et cultiver les terres de notre région.

L’opulence va durer  jusque vers l’an 240. A cette époque, les premières invasions débutent avec les Hordes Franques. Les Vandales et les Burgondes venus des forêts Germaines débordent sur la Gaule. Les autochtones sont alors obligés de fuir. Ils élèvent des huttes qu’ils quittent dès la première apparition des bandes de pillards.

Notre région passera ainsi successivement sous la domination des rois Bourguignons (420), des rois Mérovingiens et Carolingiens jusqu’au début du 8ème siècle.

Ce sont ensuite les Sarrasins qui envahissent nos terres. On crut pendant longtemps que les cheminées Sarrasines, si fréquentes en Bresse remontaient à cette époque, mais cela semble peu probable.

En 843, au traité de Verdun, la Saône sert de frontière politique. Les guerres incessantes ont ruiné le pays.

C’est peu de temps après que l’on trouve les premières traces écrites de Saint-Bénigne. En 847, Charles le Chauve cède à son frère Comte de Mâcon, 4 domaines situés à Saint-Bénigne et 4 autres situés dans le hameau appelé Vallis (Vaux qui deviendra Pont de Vaux vers le XIème siècle mais qui était alors un hameau de Saint-Bénigne). Sous les Sires de Bâgé, Saint-Bénigne comptait cinq fiefs, Grand Léal, Petit Léal , Montrin, Varennes, Merages. Les biens apportés par l’Abbaye de Tournus et les Sires de Bâgé ont constitué la première dotation de l’église paroissiale édifiée pour la première fois en 1099.

Au début du Moyen Age, Saint-Bénigne est partagé en d’innombrables parcelles où vont s’exercer les influences des Abbés et des Seigneurs jusqu’à la Révolution de 1789.

 A la Révolution, la commune prend provisoirement le nom de MONT-LIBRE. Elle retrouve ensuite, et c’est la seule en France, le nom de SAINT-BENIGNE. Par la suite, de gros propriétaires, des notaires, occupèrent des “Châteaux” ou de riches demeures, comme le “Château ESTIENNE”. Au voisinage de l’église, un château fut démoli en 1927, sur l’emplacement actuel du lotissement du “Village”. La grille restaurée marque l’ancienne entrée . Tout près, une Maison “Haute et Basse” fut destinée à l’enseignement de jeunes enfants avec l’assistance de Madame POISAT.

 

 

L’ancienne église romane a été agrandie en 1864 pour faire place à l’édifice actuel aménagé grâce à la générosité de Michel POISAT. Des dalles funéraires dressées au sud du chevet, rappellent la présence de propriétaires de fiefs, comme DUPONT de MONTPLAISANT, Comte de LORIOL, seigneur des lieux de LEAL.

 Au cours de la dernière guerre, Saint-Bénigne, fut un haut-lieu de la Résistance ; Certaines fermes étaient des points d’accueil pour les combattants. L’Abbé Victor LANGARD fut l’un des héros. Une plaque apposée sur le mur du presbytère en 2006 rappelle son activité clandestine.

Liens  vers  les  archives  départementales et le fonds d’archives de la commune, travail effectué en Mairie, en 2023 par Mme Escoffier, archiviste itinérante auprès des archives départementales de l’AIN.

http://www.archives-communales-ain.fr/index.php/fonds-communal-de-saint-benigne avec son carrousel d’images numérisées

http://www.archives-communales-ain.fr/index.php/saint-benigne-mairie-de-ain-france