Un couple de restaurateurs reprend Le Saint-Bénigne
L’enseigne que Jean-Pierre Munoz avait créée et développée durant quarante ans en un restaurant réputé dans la région va revivre.
L’heure de la retraite sonnée, le chef de cuisine, propriétaire du bâtiment n’ayant pas trouvé de repreneur pour son établissement avait maintenu son activité pendant encore quelques années dans un espoir resté vain.
Il s’était résolu à fermer définitivement.
La municipalité et sa maire Emily Unia, très conscients du fait que le rayonnement de la localité en termes d’économie et de tourisme tenait en partie à la présence du restaurant ‘’Le Saint-Bénigne’’ avait décidé, en relation avec l’établissement public foncier (EPF), du rachat du bâtiment et de l’ensemble des terrains attenants soit une surface de 10.000 m2 de classe OAP (zone d’orientation et d’aménagement urbain) se donnant ainsi une réserve foncière à bâtir supplémentaire. (notre édition du 14 juin 2024)
Seul le fonds de commerce restant à vendre, la municipalité aidée de l’ancien restaurateur espérait avoir levé un obstacle à l’arrivée d’un nouveau chef.
C’est chose faite avec l’arrivée de Virginie Valcarcel et Bruno Rochman
Bruno qui sera derrière les fourneaux est un méridional. D’abord entré en centre d’apprentissage de cuisine à Marseille, il a continué sa formation à l’école des métiers de l’hôtellerie et de la restauration Jean Drouant à Paris-Montceau, première école hôtelière française.
Il a ensuite élargi ses connaissances en travaillant dans des établissements parisiens, puis il s’est tourné vers l’armée où il rencontrera sa compagne, attachée à l’Etat-major de la Région militaire de Lyon.
Ensemble ils vont alors décider de rejoindre le midi où Bruno a ses racines. Fréjus sera leur destination. Bruno Rothman occupera des poste de cuisine dans divers établissements où il pratiquera des recettes provençales et méditerranéennes à base de poisson. Puis deviendra chef de cuisine.
Issue d’une école commerciale, Virginie avait décidé d’un engagement militaire. Au terme de cet engagement elle s’est réorientée dans le commerce. Elle deviendra commerciale dans le domaine alimentaire puis travaillera aux côtés de Bruno.
Remontant vers le nord, ils seront les gérants d’un établissement à Meaux la Montagne (près du lac des Sapins). Ils choisiront d’être les propriétaires de leur fonds de commerce.
« Quand on est venu pour visiter on s’est très bien entendu avec Jean-Pierre Munoz. On a échangé sur beaucoup de choses. Jean-Pierre nous a conseillé et comme je suis preneur de tout ce qui me permet d’apprendre plus, j’en ai fait mon profit. Dans ce métier il faut de l’humilité car on a toujours à apprendre des autres. Nous resterons en contact car il aura encore à m’apprendre »
Parents de deux Filles de 20 et 24 ans, Anaïs et Sonia, le couple compte sur l’aide de ses enfants pour lancer leur affaire.
« Nous gardons l’enseigne ‘’Le Saint-Bénigne’’ qui avait une certaine notoriété. Nous reprenons toute la carte de Jean-Pierre, à laquelle les gens d’ici sont habitués, mais j’ajouterai un peu de mes spécialités provençales ».
Pour Virginie, leur installation à Saint-Bénigne, c’est comme un retour à ses origines. Son arrière-grand’mère Granjean a habité la Ferme de la Forêt à Courtes avant qu’elle ne devienne un musée. Et son grand-père Burtin de Saint-Trivier, y a joué enfant.
Le destin…
Le Saint-Bénigne est ouvert à midi les mardi, mercredi, jeudi. Puis Midi et soit les vendredi et samedi et uniquement à midi le dimanche.
Tél. 03.85.30.96.48
Texte et photos : C. MATHEY La Voix de l’AIN