La batterie fanfare a repris des couleurs ce dimanche 17 mars dernier. Après plusieurs annulations de concert pour fêter ses trente ans d’existence du fait de la pandémie du coronavirus, elle a décidé de célébrer son premier concert public. Le tout premier a eut lieu le 19 avril 1992. En 2022, Ran Tan Plan a assumé seul cet après-midi de musique, c’est pourquoi il n’y a pas eu d’autre fanfare invitée pour l’occasion. Comme l’a expliqué Céline Micard, chef d’orchestre, au tout début du concert : “cette belle journée nous fait oublier cette longue période sans répétition, sans concert, sans aubade, sans musique. Aujourd’hui, Ran Tan Plan est heureux de reprendre ses instruments de toutes et de faire résonner la musique à Saint Bénigne”. Les retrouvailles avec le public ont de fait été fortes en émotion. Céline Micard a recensé la vie de l’association, durant ces trente ans.
Ran Tan Plan distille sa musique partout et pour tout le monde : défilés officiels pour les commémorations nationales, défilés pour des conscrits, galas de danse avec les majorettes et le groupe folklorique pontévallois. Localement, la fête n’est pas complète si Ran Tan Plan n’est pas présente : fête de la musique, des pompiers, des écoles, du jumelage, des associations sportives et culturelles.
Puis, Céline Micard a rappelé l’évolution de la batterie, au fil des années. Dès le début, le Clairon, le tambour et la grosse caisse ont résonné. La batterie s’est ensuite enrichie de trompettes de cavalerie, de clairons basses et de cors de chasse. Enfin, des instruments harmoniques ont été intégrés avec succès : violon, flûte traversière, piccolo, saxophone, tuba et trompettes d’harmonie.
À sa création en 1990, Roland Morel avait été élu président de l’association. Il l’est toujours Roland Morel, 32 ans plus tard. Force est de constater que Ran Tan Plan est devenu une grande famille. La batterie fanfare a enchaîné les titres : béret rouge, la marche des enfants de troupe, brunes et blondes, la chenille, le jour le plus long, sans peur. Une tombola a également été organisée, durant l’après-midi.
Enfin, les membres de la fanfare se sont mobilisés dès le jeudi 14 avril pour confectionner maison 150 tartes au quemau et 1 700 gaufres bressanes qu’ils ont proposé à la vente à partir du samedi 16 avril.
Céline Micard conclue : “la musique, enfin, est revenue sur Saint Bénigne”.
Heïdy LACROIX, Le Progrès de l’Ain