Les ambroisies sont des plantes originaires pour la plupart d’Amérique du Nord. Sur la quarantaine d’espèces existantes, seules trois ont réussi à s’implanter en France. Elles possèdent un pollen particulièrement allergisant, entre août et octobre. Il suffit de quelques grains pour développer des symptômes tels que rhinite, conjonctivite, trachéite, asthme ou encore eczéma. La Région Rhône Alpes est la plus touchée. Cette plante s’y montre extrêmement invasive et 15 % de sa population est devenue allergique à son pollen, selon l’agence Régionale de Santé (ARS). Enrayer sa propagation devient donc un enjeu de santé public.
Il s’agit aussi d’un enjeu économique : cette plante exotique privilégie, pour son développement, certes, les bords de route, mais également les terres agricoles lorsque les semis ont été effectués. Les surfaces disponibles sont réduites et, par conséquent, les révoltes menacées. L’association Fredon n’hésite pas désormais à parler “d’état d’infestation” pour qualifier ce phénomène. À titre informatif, une seule plante peut engendrer 3 000 graines lors de sa floraison.
Au niveau communal, un élu est désigné référent ambroisie. Sur Saint Bénigne, Christian Brouillard s’est porté volontaire pour orchestrer la lutte. Sa mission n’est pas de détruire les plantes lui-même. Il veille à sa fauche sur l’espace public et il alerte les propriétaires sur l’espace privé. Surtout, il informe et explique sur les effets néfastes de l’ambroisie. Il délivre des conseils en termes de prévention. Il organise un suivi de son territoire et effectue un bilan annuel. Ce dernier est transmis à l’ARS et à l’association Fredon.
Lors du dernier Conseil municipal, Christian Brouillard a rendu compte de son bilan. Il souligne : “la vigilance reste de mise. La pédologie et la prévention sont nos meilleures armes, dans cette lutte”.
Heïdy LACROIX Le Progrès de l’Ain 12.11.2021